Goblin

Kim Shin (Gong Yoo), gobelin de son état, erre sur terre dans l’espoir de trouver sa promise, celle qui saura mettre un terme à son existence éternelle. Mais quand un Faucheur amnésique (Lee Dong-Wook) emménage chez lui et qu’il rencontre Ji Eun-Tak (Kim Go-Eun), Kim Shin doit choisir entre l’amour et le repos éternel.

Je viendrai avec la pluie, avec la première neige.

Goblin

Après The K2, je ne pensais pas trouver un drama qui soit aussi bien, voire même meilleur que le dernier projet de Ji Chang-Wook, et ne m’intéressais donc pas plus que cela à son successeur, Goblin, principalement car la scénariste qui n’en est autre que Kim Eun-Sook, auteure du très populaire et très décevant Descendants of the Sun.

Un régal audiovisuel

Décidant néanmoins de donner sa chance à ce drama fantastique qui met en scène des créatures relativement sous-exploitées, la beauté des décors, de la réalisation, et l’intrigue m’ont séduite d’emblée. Le premier épisode était, en fait, si bien articulé que j’ai eu l’impression de regarder un film plutôt qu’une série, et la musique possédait un caractère un peu rieur voire eccentrique qui m’a plu tout de suite.

Des acteurs à la hauteur

Mais sa beauté n’est pas le seul facteur de réussite de cette très bonne série: plus que la réalisation, ce sont le jeu des acteurs comme les relations des personnages qui portent vraiment Goblin.

Kim Go-Eun, notamment, fait un travail sensationnel dans le rôle de la jeune Ji Eun-Tak. C’est dans les moments de grande émotion qu’elle révèle toute l’étendue de son talent, déployant un arsenal d’expressions qui ferait pleurer les pierres. Je ne la connaissais pas du tout, mais je garderai un oeil sur ses futurs projets, car cette jeune demoiselle a de l’avenir.

Kim Eun-Sook, au taquet sur les relations…

Côté relations, on retrouve bien ici la plume de Kim Eun-Sook, qui avait déjà réussi dans Descendants of the Sun à faire de la bromance entre Yoo Si-Jin et Seo Dae-Young l’aspect le plus intéressant du drama. La bromance du gobelin et du Faucheur était vraiment fabuleuse, touchante et hilarante à la fois. Pour tout vous dire j’ai rarement autant ri devant un drama : la puérilité absolue de ces créatures respectivement âgées de 938 et 300 ans m’a mis les larmes aux yeux tellement je me tenais les côtes.

De même, les relations amoureuses sont absolument magnifiques. Si la série a dû faire face à des accusations d’encouragement de la pédophilie (ce que je trouve d’une hypocrisie démentielle étant donné la popularité de phénomènes du style Twilight), elle sait mettre en place de belles dynamiques entre les différents couples. Les bredouillements du Faucheur et la personnalité franche de Sunny, ou la confiance absolue que se portent Ji Eun-Tak et Kim Shin, sont de toute beauté et mettent plus d’une fois la larme à l’oeil.

…mais pas sur l’intrigue

Malgré tout ces points positifs, Goblin n’est pas exempt de défauts. De fait, je m’étais lamentée dans ma critique sur Descendants of the Sun du manque total d’intrigue principale et d’approfondissement des personnages, et l’on retrouve ici les mêmes problèmes. Bien que Kim Eun-Sook écrive de très belles relations entre les personnages, elle les développe le plus souvent de manière inégale, et échoue à écrire une intrigue qui tienne la route.

C’est ainsi que l’on se prend à regretter de ne pas en savoir davantage sur Sunny: en tant que second personnage principal féminin, son histoire et sa personnalité manquent cruellement d’explications. Vu la quantité d’alcool qu’elle ingère chaque jour, sa vie n’a pas dû être toute rose, mais la série n’offre pas la plus petite indication par rapport à ce qu’elle fait en-dehors de son restaurant ou de sa relation au Faucheur. A-t-elle de la famille? Des amis? Que fait-elle pendant son temps libre, à part attendre son brun ténébreux? Je ne saurais le dire. En fait, c’est presque comme si les hommes dans sa vie définissent son existence entière. Pour moi, c’est un gros défaut, et franchement dommage, car j’aimais beaucoup sa personnalité excentrique et directe.

Cela m’a néanmoins fait plaisir de retrouver Yoo In-Na, que l’on ne voit au final vraiment pas souvent, et qui mérite plus de rôles principaux.

De même, on néglige cruellement Deok-Hwa. Le personnage avait énormément de potentiel, mais le point culminant de son histoire disparaît si vite que j’en ai encore le tournis, surtout que cette partie de l’intrigue m’a laissée avec plus de questions que de réponses tant elle n’avait aucun sens.

Idem pour les divinités. Ces personnages mystérieux sont au final peu développés, et alors que j’appréciais beaucoup la Divinité Rouge, interprétée par une excellente Lee El, l’autre débarque un peu comme un cheveu sur la soupe, sorti de nulle part. Combien y en a-t-il? Quels sont leurs pouvoirs? Ont-ils tous les mêmes pouvoirs? Quelle est leur relation l’un à l’autre? Que font-ils dans la vie?

Bref…

Si, cette fois et contrairement à Descendants of the Sun, il existe un véritable doute quant à l’avenir des couples, l’intrigue s’emmêle encore les pinceaux, avec un tas de mini-problèmes sans queue ni tête, des retournements de situation qui vont et viennent sans explication, et surtout un certain arrière-goût répétitif. De même, bien que certains personnages arrivent péniblement à passer du point A au point B, d’autres se retrouvent tout bonnement à la case départ. Si je n’avais pas autant aimé la bromance, la musique, la photographie impeccable et le jeu de Kim Go-Eun, je me serais probablement dit: « tout ça pour ça? »

Une série qui a son lot de défauts mais vaut vraiment le détour. À voir absolument.


Titre : Goblin

Nationalité:  Sud-Coréenne

Avec : Gong Yoo, Kim Go-Eun, Lee Dong-Wook, Yoo In-Na

Date de diffusion : 02/12/2016 au 21/01/2017

Nombre d’épisodes : 16

Genres : Fantastique, Romance

Ma note : ★★★★★

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