Missing 9

4 mois après le crash du jet privé de Legend Entertainment qui a laissé le chanteur Seo Joon-Oh (Jung Kyung-Ho) et sa styliste, Ra Bong-Hee (Baek Jin-Hee), perdus sur une île déserte avec certaines des plus grandes stars de l’agence, Ra Bong-Hee réapparaît en Corée, seule.

Tant pis si on est obligés de vivre ici pour toujours! Sauver une vie, c’est plus important.

Missing 9

Soyons franche. Les histoires de Robinson Crusoë, ce n’est pas vraiment mon truc. Mais je n’arrêtais pas d’entendre du bien de Missing 9, j’avais envie de quelque chose de nouveau, et je lui ai donc donné sa chance. Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais, mais ce n’était certainement pas ça. Ce drama est génial.

L’envol du phénix

Pour commencer, il comporte l’une des plus belles amitiés entre un homme et une femme que j’ai jamais vues. Il est clair qu’ils sont à un doigt d’aller au-delà, mais c’est avant tout une relation basée sur une confiance et une dévotion absolues l’un envers l’autre, ce qui rend cette amitié d’autant plus puissante et émouvante.

Le jeu des acteurs était par ailleurs fabuleux. J’ai été tout particulièrement saisie par les performances de Jung Kyoung-Ho (One More Happy Ending, Heartless City, Time Between Dog and Wolf) dans le rôle de Seo Joon-Oh et Baek Jin-Hee (Empress Ki) dans celui de Ra Bong-Hee, qui séduisent d’emblée. Choi Tae-Joon, qui interprète un Tae-Ho glaçant, et Yang Dong-Geun, dont le Procureur Yoon fait preuve d’une étonnante variété d’émotions, ne sont pas en reste.

En outre, l’évolution des personnages était de toute beauté. Bien sûr, on perçoit vaguement leur potentiel au début, mais c’est dans l’adversité qu’ils dévoilent leur véritable nature. Joon-Oh révèle le leader charismatique et protecteur qu’il est vraiment, et je ne crois pas avoir jamais autant aimé un personnage. Sa capacité à accorder sa confiance, et, surtout, son pardon, à prendre soin des autres et à les protéger souvent au péril de sa propre vie étaient époustouflants. Assister à son éveil, c’était comme être témoin de la naissance d’un géant ou d’un phénix : il tombe, encore et encore, mais il ne renonce jamais, et on ne peut que l’en aimer davantage.

Ra Bong-Hee, figure de proue d’une série bien construite

Bong-Hee, de son côté, fait preuve dès le départ d’une maturité et d’une sagesse insoupçonnées, sans doute du fait de ses origines pauvres, mais elle prend une nouvelle dimension sur l’île, endossant avec grâce le rôle qui lui échoit de prendre soin de ses compagnons privilégiés et, bien souvent, inutiles. Les épreuves qu’elle traverse ne font que la rendre plus forte, et le meilleur, dans tout cela, c’est que l’on ne s’en rend même pas compte jusqu’à ce que cela soit aussi évident que le nez au milieu de la figure.

En fait, Bong-Hee est l’un des meilleurs personnages féminins que j’ai vus dans un KDrama jusqu’ici. Tout comme Lee Seryeong de The Princess’ Man et Choi Yoo-Jin de The K2, Ra Bong-Hee déchire. Complexe et intéressante, elle était tellement géniale que l’on ne peut qu’applaudir en riant devant certaines scènes.

Et l’intrigue. Cette série est tellement intelligente. Elle laisse des indices ici et là, au compte-goutte, laisse le spectateur tirer ses conclusions, et prend un malin plaisir à tout bouleverser encore et encore. En un mot: vous serez surpris.

L’équilibre des genres

Il faut en outre mentionner l’admirable manière dont Missing 9 parvient à combiner des thèmes très sombres avec de la comédie. La série s’aventure parfois sur des sentiers très obscurs, mais elle parvient à contrebalancer ce qui aurait très vite pu devenir glauque grâce au duo à la fois tendre et absolument hilarant que forment Joon-Oh et Bong-Hee. Rires, larmes et tensions, ce drama vous gardera en haleine du début à la fin.

Missing 9 met également en scène certains des personnages les plus insensibles que j’ai jamais vus. Vraiment, ils méritent presque un oscar d’immoralité. Mais le meilleur, dans tout cela, c’est que, aussi méprisables qu’ils paraissent, ils ne sont pas tout noirs pour autant. Non, ils sont faits de zones de gris, et l’on ne les en déteste que davantage, car, bien que le potentiel soit là, juste à portée de main, ils refusent de le saisir. Et pourtant, à certains moments, on comprend leur raisonnement et l’on en vient même à ressentir de l’empathie pour eux. C’est ainsi que je voudrais décerner une mention spéciale à Choi Tae-Joon, qui a fait un travail extraordinaire dans son interprétation de Choi Tae-Ho.

Le personnage lui-même est d’autant plus intéressant qu’il est complètement tordu, et son histoire porte à réaliser à quel point la frontière est fine qui sépare le bien du mal. Sa relation à ceux qui l’entourent, Yeol et Joon-Oh en particulier, est fascinante, car il devient évident assez vite qu’il les aime sincèrement, à sa manière.

Ambiance musicale réussie

Enfin, la bande-son est vraiment très belle, et j’ai beaucoup apprécié le nombre très limité de chansons qui, de mon point de vue, auraient cassé l’ambiance.

Précisons néanmoins que si vous cherchez un drama ultra-réaliste, celui-ci n’est pas pour vous. L’éclairage était, au mieux, problématique durant les scènes de nuit, et nombre d’événements étaient plus qu’invraisemblables. Pour moi, le jeu des acteurs, l’intrigue, les personnages et leurs relations suffisent largement à compenser (surtout que j’étais bien trop occupée à me souvenir de respirer pour m’en soucier), mais ce n’est probablement pas le cas pour tout le monde.

Bref…

Vous avez compris : à voir absolument.


Titre: Missing 9

Nationalité: Sud-Coréenne

Avec: Jung Kyoung-Ho, Baek Jin-Hee, Oh Jung-Se, Choi Tae-Joon, Chanyeol

Date de diffusion: 18/01/2017 to 03/09/2017

Nombre d’épisodes: 16

Genres: Thriller, Mystère

Ma note: ★★★★★

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