Trahi par sa fiancée et son meilleur ami, le dieu de la guerre Qin Chen (Zhan Yu), meurt et se réincarne dans le corps du fils illégitime d’une jeune femme de haute noblesse. Décidé à obtenir vengeance, il se lance à corps perdu dans la cultivation.
Tellement mauvais que c’en est bon. Voilà comment résumer, en une phrase, le désastre absolu qu’est Dominator of Martial Gods, adapté du donghua The God of War Dominates… que j’ai englouti en à peine trois jours.
À la bonne sousoupe !
Ce qui frappe d’emblée dans ce drama, c’est la véritable bouillie d’effets spéciaux à laquelle est soumis le spectateur. Tout est numérique, absolument tout. Le sol (au travers duquel passent les épées), les murs, les décors,… À part les résidences de la famille Qin et celle de Qin Chen, je ne suis pas sûre d’avoir vu un seul décor naturel. Évidemment, les combats, basés exclusivement sur la magie, en font également étalage, servant ainsi sur un plateau bien graisseux une purée immonde de faisceaux lumineux et de cercles magiques dont on voit pratiquement les pixels.
Cela donne, d’ailleurs, certaines des scènes « d’action » les plus ennuyeuses qu’il m’ait été donné de voir, puisque les combattants se contentent de rester debout et d’agiter les bras en s’élevant de temps en temps dans les airs. Il faut cependant reconnaître que la gestuelle des acteurs est travaillée.
Monsieur de la Grimace
Et si l’acteur principal n’est pas particulièrement expressif (ce qui, si j’ai bien compris, correspond effectivement à la personnalité de Qin Chen dans l’œuvre originale), je pense qu’on peut décerner à Dominator of Martial Gods l’oscar du plus grand nombre de mauvais acteurs jamais rassemblés sur un même plateau. Non, vraiment, j’ai rarement vu autant de grimaces et de surjeu de toute ma vie. C’est peut-être aussi pour ça que je l’ai regardé aussi vite (presque sans avance rapide, en plus) : ce drama m’a causé un nombre record de fous rires.
« Tuez-le ! »
Enfin, le manque absolu de réalisme dans le comportement des personnages et la qualité abyssale de l’écriture oscillent entre délicieusement navrants et positivement hilarants. Rien n’a de sens, le personnage principal est parfait et intouchable, toutes les femmes le veulent même quand il est au mieux indifférent et au pire franchement grossier, les maîtres d’arts martiaux l’admirent et lui demandent des conseils, et les méchants complotent contre lui avec une telle stupidité qu’on en rigole volontiers.
En vérité, on peut pardonner à Qin Chen d’être un peu trop parfait vu que c’est quand même un dieu réincarné, mais pour le reste, c’est difficile de trouver des excuses.
Bref…
C’est un désastre absolu, mais Dominator of Martial Gods parvient néanmoins à se montrer très divertissant. J’ai beaucoup ri pendant mon visionnage, et c’était au final assez relaxant de ne pas m’inquiéter pour le héros et de savoir que quoi qu’il arrive, il s’en sortirait sans la moindre égratignure. Ce genre d’histoire peut être très sympathique à voir, d’autant plus que j’ai un faible pour les concepts de personnage trahi qui revient et prépare sa vengeance. Autre point en sa faveur, la série ne se prend clairement pas au sérieux (contrairement à Snow Eagle Lord, par exemple, qui n’a vraiment aucune excuse), et sait très bien qu’elle ne pourra pas faire grand-chose avec si peu de budget. Je ne dirais pas non à une saison 2.
Titre : Dominator of Martial Gods
Nationalité : Chinoise
Avec : Zhan Yu, Chen Yi Ying, Luan Lei Ying
Date de diffusion : 14/06/2023 au 04/07/2023
Nombre d’épisodes : 30
Genres : Xianxia, Action et Aventure, Arts martiaux, Romance
Ma note : ★★☆☆☆
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