Tale of the Nine-Tailed

Lee Yeon (Lee Dong Wook), un gumiho âgé de plus de mille ans, parcourt le monde, punissant les esprits maléfiques en attendant la réincarnation de son aimée Ah Eum (Jo Bo Ah). Son frère Lee Rang (Kim Bum), pendant ce temps, prépare sa vengeance.

Si tu as oublié le goût des azalées, alors débrouille-toi pour rester en vie et aller en cueillir, imbécile !

Tale of the Nine-Tailed

Tale of the Nine-Tailed partait déjà fort mal pour moi avant même sa sortie, et ce pour trois raisons. La première, c’est qu’il se targuait d’être le premier drama à parler de gumihos au masculin — ce qui est une insulte à mon très cher Gu Family Book. La seconde, c’est que c’était très clairement une imitation de Goblin, une série qui allait tenter de suivre son aînée afin de récupérer son succès. Et enfin, l’acteur principal n’est autre que Lee Dong-Woog qui, à mon humble avis, ne sait pas jouer.

Je me suis lancée malgré tout car j’aime beaucoup le concept selon lequel des créatures légendaires arpentent cette terre à nos côtés.

Quelques points positifs

Je n’ai pas grand-chose de positif à dire sur ce drama, si ce n’est que j’ai apprécié son côté beaucoup plus sombre que celui des autres productions de la même trempe — sans doute dû à sa chaîne de diffusion, tvN. J’ai également aimé la variété des créatures qu’il mettait en avant, relevant un peu la sauce du folklore coréen tel qu’il est présenté dans les dramas.

Malheureusement, Tale of the Nine-Tailed, en se recentrant sur son intrigue principale, oublie très vite cette diversité et se restreint à ses gumihos, à la délicieuse Guardienne et à son époux, et, bien entendu, au grand méchant de l’histoire.

Par ailleurs, scénariste et réalisateur semblent avoir un petit problème quant il s’agit de faire la différence entre « sombre » et « répugnant ». Certains épisodes étaient vraiment dégoûtants, à la limite de l’horreur. Ayant eu le malheur de commencer l’épisode 3 en mangeant mon petit-déjeuner, je ne vous cache pas qu’il a bien failli refaire tout le trajet en sens inverse… Ce qui m’amène à mon premier vrai grief.

Une violence gratuite

L’ascension de Game of Thrones en tant que phénomène planétaire a marqué une croissance remarquable de la violence dans les productions audiovisuelles. Comme si le succès d’une seule série gore indiquait à présent la nécessité absolue d’une surenchère d’une violence crasse pour assurer la réussite des projets suivants. C’est la première fois, je l’admets, que je vois un drama coréen se rendre coupable du même vice, et je m’en serais volontiers passé. La caméra prend une espèce de plaisir pervers à faire des plans rapprochés sur des animaux gémissants et ensanglantés qui m’ont plus d’une fois retourné l’estomac.

Encore et encore, Tale of the Nine-Tailed s’attarde sur des bébés animaux blessés, battus ou mourants qui n’influent en aucune manière sur l’histoire. Certes, ces occurrences ont bien pu mener à quelque chose d’autre, mais la façon de faire manque singulièrement de respect. La souffrance animale n’est pas une plaisanterie, mais une chose bien réelle, tragique et quotidienne, qui affecte des milliers d’animaux à travers le monde.

Je n’ai aucune envie de voir ce genre de chose dans un drama, et cela me met en colère de voir ce genre de thème exploité sans vergogne par des gens qui ne cherchent qu’à forcer l’émotion.

C’est laid, mais que c’est laid !

Par ailleurs, Tale of the Nine-Tailed pêche aussi de par ses visuels. Alors que Goblin était maître dans l’art de donner une dimension magique et éternelle à ses créatures par le biais de somptueux effets spéciaux, d’une photographie à couper le souffle et d’une musique inoubliable, cette pâle copie se révèle laide, glauque, grise, sanglante… hideuse du début à la fin.

Et le pire, ce n’est même pas que c’est moche, car je peux pardonner à une équipe de ne pas savoir faire, à la limite. Personne n’est parfait. Non, le pire, c’est qu’ils savent clairement faire de belles scènes, mais qu’ils ne s’en donnent tout simplement pas la peine.

Cela, en revanche, je ne le leur pardonnerai pas.

Inexplicable loyauté

Autre problème : Lee Yeon. Tant de ceux qui l’entourent lui vouent une loyauté indéfectible parce que, pour reprendre les mots de l’un d’eux, ils ne peuvent s’empêcher de l’aimer. Mais à l’exception de cette unique scène au cours de laquelle il guérit un arbre blessé, j’avoue ne pas comprendre cette dévotion… Certes, il est plus ou moins sympathique si l’on passe outre le sarcasme et l’attitude blasée, mais c’est à peu près tout. La série ne cesse d’insister qu’il mérite un amour immense et inconditionnel, mais je n’ai jamais ressenti ce genre d’attachement, car il n’est ni bon, ni attentif aux autres, ni généreux.

Par-dessus le marché, l’intégralité de sa relation avec Lee Rang (si on peut appeler cela une relation) repose sur une écriture paresseuse : des milliers de personnes auraient pu éviter un sort funeste s’il s’était fendu d’une explication pour son pauvre frère. Que dis-je, Lee Rang lui-même n’aurait pas souffert autant si Lee Yeon s’était donné la peine de prononcer une simple phrase. Je ne vois pas très bien comment je suis censée soutenir ce genre de personne…

Cible manquée

Au final, je suis restée bien indifférente à cette histoire mille fois dite et redite de l’immortel qui vagabonde pendant des lustres dans l’attente du retour de l’être aimé. Cette version, en plus de manquer singulièrement de fraîcheur, se trompe complètement de personnages principaux : que m’importent les petites histoires de Lee Yeon et Ji Ah quand j’ai sous le nez un couple bien plus intéressant en la personne de Sin Ju et Yu Ri ?

Le premier, serviteur loyal de Lee Yeon, officie en tant que vétérinaire au grand cœur, tandis que la seconde est une gumiho traumatisée à qui il présente un monde meilleur. Leurs interactions étaient bien plus intéressantes que celles du couple principal, au point que j’en ai pratiquement secoué mon écran de frustration lorsque l’une de leurs scènes a coupé pour retrouver Lee Yeon et Ji Ah.

Bref…

Affligé d’une cinématographie affreuse, d’une intrigue prévisible, de personnages principaux auxquels il est difficile de s’attacher et d’une appétence franchement dérangeante pour la souffrance animale, Tale of the Nine-Tailed est une tentative désordonnée et déprimante de reproduire le succès d’un drama qui lui est mille fois supérieur. Si vous cherchez une série qui parle d’une belle histoire d’amour et de créatures surnaturelles, allez plutôt voir Goblin.


Titre : Tale of the Nine-Tailed

Nationalité : Sud-coréenne

Avec : Lee Dong-Wook, Kim Bum, Jo Bo Ah

Date de diffusion : 07/10/2020 au 03/12/2020

Nombre d’épisodes : 16

Genres : Surnaturel, Mystère, Horreur, Fantasy, Romance

Ma note : ★☆☆

3 Comments

  1. Bon c’est re-moi 😀
    (Même si du coup, pour toi c’est juste “moi”, vu que tu n’as pas pu voir le premier commentaire.)

    Déjà, merci pour l’article, je suis contente de l’avoir lu 🙂
    Clairement, nous avons des avis très différents, cela dit (mais pas *entièrement* différents)

    C’est vrai que je partais dans des dispositions différentes, et sans doute plus favorables à l’appréciation de la série, parce que pour ma part, déjà, j’ai pas vu Golbin (enfin j’ai vu l’épisode 1) donc ça évitait les comparaisons, et puis j’aime beaucoup Lee Dong Wook (d’ailleurs c’était en grande partie lui qui me motivait, j’étais dans une session de LDW binging après Strangers from Hell) et aussi, l’horreur. C’est probablement mon genre favori. Donc ça veut dire que j’ai l’estomac peut-être plus accroché (je suis allée revoir les bouts de l’épisode 3 auquel tu fais sans doute référence, et moi ça me retourne pas les tripes du tout, par exemple, et je pourrais sans doute manger devant)(j’ai survécu à Poultrygeist, alors à partir de là, hein o_o)(NEVER watch Poultrygeist), et ça veut dire aussi que j’étais ravie de voir le drama donner sérieusement dedans. C’est même l’aspect que j’ai préféré. J’ai trouvé que par rapport à d’autres dramas fantastiques avec des créatures censées faire peur, Nine Tailed y allait franchement pour une fois. Je l’ai sincèrement trouvé flippant par moments (la scène avec les faux-parents de l’héroïne au début de l’épisode 1 est celle qui m’a vraiment fait me dire que j’allais accrocher au drama, je la trouve creepy à mourir)(and I love it)(donnez-moi des cauchemars !). Bref, moi, je ne pense pas que l’équipe était confuse ni que (pour te citer) le drama était “à la limite de l’horreur”: je pense qu’il tapait TRES volontairement dedans, et ça m’a parlé 🙂

    Je n’ai pas non plus été particulièrement révoltée par la violence à l’écran. Pourtant, la souffrance animale à l’écran, je la vis très mal. Genre la scène des poissons qui meurent dans Waterboys, c’est un véritable cauchemar pour moi (surtout que c’est tourné à la comédie pour le coup, et j’aime ce film mais urgh urgh urgh cette scène), et je suis stressée dès qu’on voit un animal apparaitre dans un drama chinois: j’ai failli regarder entre mes doigts les scènes où le lead de Love me if you dare manipule sa putain de tortue, haha. J’encaisse bien mieux le gore de Saw qu’une minute du lead de Dr Cutie faisant n’importe quoi avec sa (aussi) tortue (LAISSEZ LES TORTUES TRANQUILLES BORDAYL). Mais je n’ai pas perçu de désinvolture, moi, dans la façon dont c’est traité dans Nine-Tailed. Je n’ai pas perçu de plaisir pervers, je n’ai certainement pas trouvé que c’était tourné à la plaisanterie non plus. Pour moi chaque chaque scène était aussi révoltante qu’elle l’était pour les personnages qui sont, après tout, eux-mêmes des mi-animaux et gardiens de la Nature, du coup la maltraitance de cette nature par les hommes les concerne. Bien sûr, je sais que la souffrance est un fléau quotidien, et un auquel je suis très sensible (j’ai arrêté la viande, et j’essaie de me rapprocher du véganisme quand je peux, même si j’admets qu’à la maison c’est compliqué, et que j’espère mieux y arriver quand je vivrai enfin seule) mais ça ne pas paru être pris à la légère. Pour moi, c’était pas moins à place que de voir quelqu’un se faire tuer dans un thriller criminel ou que de voir des morts sur les champs de bataille dans les films de guerre. Après, je comprends qu’on a tous notre idée des limites de ce qu’on peut décemment montrer à l’écran, mais pour ma part je n’ai pas trouvé que le drama s’adonnait à de la cruauté gratuite ni à de la trivialisation.

    Là où je te rejoins c’est que, déjà, effectivement, on perd en diversité de créatures magiques dans la seconde partie du drama, et aussi qu’on a vraiment envie de hurler à Yeon de parler à Rang au lieu de jouer au con, parce que c’est débile son truc, là. Après je ne peux pas nier malgré tout que Rang est probablement mon personnage favori (ça tient énormément à la performance de Kim Bum aussi) et que j’ai adoré beaucoup de ses scènes avec Yeon, en particulier à partir du moment où ils entrent dans la sorte de dimension cauchemardesque. Mais avant aussi. Mais je reconnais que toute la situation tient sur une base à la con. J’aime ce qui est posé sur cette base, mais si la base avait pu être solide, tant qu’à faire, ça n’aurait pas été dommage =_=

    Néanmoins, je n’ai pas eu de mal à m’attacher aux personnages, et n’ai pas non plus vraiment remis en question la loyauté de ceux qui étaient loyaux à Yeon. Il me semble que pour la plupart il y avait une explication (je crois que pour le couple gérant les morts c’était parce qu’il leur rappelait leur fils disparu, et qu’il avait sauvé la vie de son ami vétérinaire, et que donc il l’aime bien mais aussi qu’il y a cette idée que les gumihos sont contractuellement obligés de rembourser leurs dettes, c’est un peu la même situation qu’entre Yuri et Rang… je pense surtout qu’on nous montre quand même que Yeon était meilleur avant que sa copine meure la première fois, et toutes ses relations de loyauté remontent justement à cette époque, si je ne dis pas de bêtises). Je n’ai pas non plus trouvé le drama hideux, pour ma part 🙂

    Et je n’avais pas trouvé la série si prévisible que cela, du reste. Du moins pas sur tout. Par exemple, j’avais été surprise par l’héroïne, surtout au début, par la façon dont elle se laisse pas démonter et arrive à voir si clair dans le jeu et les manipulations de ces créatures fantastiques.

    Je te rejoins sur le fait que l’écriture n’est pas solide. Par exemple avec l’histoire des parents, j’ai trouvé qu’une fois qu’elle les retrouve, le drama les zappe quasiment alors que merde, c’était quand même sa motivation principale. Clairement, j’avance pas que c’est une série parfaite ni que son rythme est tout à fait maîtrisé. Mais, pour moi, ce qui lui manquait là-dedans, elle le compensait par une ambiance qui m’a vraiment plu, des personnages et des relations qui m’ont intéressée et un casting qui m’a embarquée. En particulier Kim Bum, mais le reste aussi, et ça inclut Lee Dong Wook que j’ai souvent trouvé drôle dans cette série. J’ai pas vu Goblin, donc je ne peux pas faire de comparaison, mais en tant que drama fantastico-horrifique avec romance et bromance compliquées à la clé, Tale of the Nine-Tailed m’a enthousiasmée (mais j’ai pas trop aimé la fin).

    Voilà 🙂
    C’était le gros de mon commentaire disparu.
    J’espère qu’il va passer cette fois, mais pour être sûre, je te l’envoie aussi en screencap sur twitter !
    Merci à nouveau pour l’article 🙂

    • Effectivement, je comprends que tu aies été dégoûtée en voyant que ça n’avait pas marché la première fois !

      C’est sûr que je ne suis pas une fan d’horreur (mais alors vraiment pas), et comme j’ai tendance à prendre mes repas pendant que je regarde la télé, forcément, ça n’aide pas. Peut-être aussi, effectivement, que le fait d’avoir vu Goblin a influencé mon ressenti, d’autant plus que la première scène était un copié-collé d’une scène dudit Goblin, donc quand on part comme ça, forcément… ToNT tendait un peu le bâton pour se faire battre, quoi.

      Je ne dis pas nécessairement que la souffrance animale est tournée à la plaisanterie, mais plutôt que la caméra aime beaucoup s’attarder dessus sans raison apparente. Il n’y avait pas besoin de montrer, remontrer et re-remontrer le chiot cramé et mourant dans les bras de Lee Rang, on avait compris la première fois.
      De même, le chiot battu que Lee Rang sauve aurait pu être une opportunité pour lui de montrer qu’il n’est pas si mauvais que ça, mais au final il décide de le laisser là, alors ça rimait à quoi, cette scène ? Juste à rapprocher Shin Ju et Yu Ri ? Il y avait sûrement d’autres moyens.

      Ton commentaire sur les tortues m’a fait hurler de rire, on est tellement d’accord ! Les tortues, les lapins (mais quand ils arrêteront de les attraper par les oreilles, bon sang de bonsoir !!), les chiens, les chats, au secours !

      Pour Lee Yeon, je n’ai vraiment pas accroché à son personnage, et si comme toi j’ai bien aimé le fait que Ji Ah ne se laisse pas faire au début, je trouve que ça n’a vraiment pas duré, et une fois dans le monde du surnaturel, elle est un peu ballottée de ci de là…

      J’ai trouvé ça prévisible parce que j’ai su ce qui allait arriver à Lee Rang dès l’épisode 2, maximum, et ça m’a vraiment agacée. Si on pouvait arrêter de recycler ce genre de cliché pourri, franchement, ça m’arrangerait.

      En tout cas, merci pour ce long commentaire, et d’avoir pris le temps de le taper non pas une mais deux fois. C’est toujours chouette de débattre de nos visionnages 😀

  2. Oui, haha, je m’en suis voulue de pas avoir enregistré le commentaire la première fois.

    Je reviens pas sur Goblin du coup (forcément) et sur notre goût pour l’horreur qui a visiblement beaucoup joué (vu que pour moi, en conséquence, le drama s’était donné pour objectif de verser dans l’horreur et y arrivait, donc je voyais cela comme une victoire: objectif atteint).

    Pour ce qui est de la souffrance animale, honnêtement le flash-back avec Rang, j’ai pas trouvé cela plus excessif que n’importe quel autre flash-back de Dramaland en fait. Les dramas ont souvent un problème avec les flash-backs de façon générale. En l’occurrence, le chiot était le meilleur ami de Rang, sa mort est un souvenir traumatisant qui a façonné toute sa vie après cela, et donc le drama, en bon kdrama, nous a ressorti le truc 40 fois, parce que c’est ce que font les Kdramas. Je pense qu’il aurait fait pareil si le meilleur ami avait été humain, honnêtement. Du coup, pour moi il s’agit simplement d’une faute traditionnelle de kdramas, pas d’une délectation de voir un animal souffrir.

    Quand au chiot battu, pour moi c’était une façon de nous montrer qui est Rang. Il est incapable de ne pas intervenir, mais c’est quelqu’un qui ne créé pas de liens, parce qu’il a été blessé et trahi par le passé, et il n’a certainement pas envie de prendre un autre chiot sous son aile, parce qu’il a été profondément traumatisé par la perte de son meilleur ami et refuse de revivre ça. Ca aurait PU être une opportunité de nous montrer qu’il n’est pas si mauvais que cela (et en fait, c’en est une: il vient quand même à son secours), mais à la place c’est une scène qui caractérise simplement le personnage, ses contradictions et ses limites, la façon dont il essaie de se défendre. Ce n’est pas une scène gratuite, elle est profondément liée à qui il est et ce qu’on a vu de lui jusque-là. Alors, après, on peut penser qu’on en montre trop, mais à mes yeux ce n’est pas juste un moyen de rapprocher Shin Ju et Yu Ri (même si c’est cela aussi, mais également un aperçu de qui est Yu Ri, qui est bien moins détachée que ce qu’elle voudrait faire croire), c’est un aperçu direct de qui est Rang à ce moment de la série.

    Et oui, les lapins T___T et le reste T___T On devrait interdire tous les animaux aux dramas chinois T__T

    Et sinon, pour ma part, j’ai trouvé que Ji Ah ne perdait pas son mordant si vite, dans ses relations avec les autres personnages, et pour Rang, c’est vrai qu’il avait écrit “je vais me mourir” sur le front, mais cela n’a pas été un problème spécialement pour moi. Je ne suis pas fana de la façon dont ça se déroule, mais le fait que ce soit prévisible n’était pas un souci à mes yeux, parce que ça faisait partie de la tragédie du personnage. Parfois, pour moi, la tragédie de quelqu’un est justement qu’on sait où tout se dirige (parce qu’à ce stade Rang avait déjà commis bien trop d’atrocités pour ne pas y passer de toute façon) et que l’intérêt du chemin n’est pas sa destination mais le chemin lui-même et la tristesse de savoir où va le chemin. Pour prendre un exemple connu (qui n’est pas une comparaison directe, mais c’est pour prendre un exemple suffisamment connu pour que ça spoile pas), Roméo et Juliette annonce direct, dès l’introduction, que ses personnages principaux vont mourir et pour moi ce n’est pas un problème: ça fait partie de la tragédie. Idem (pour rester dans les films avec Di Caprio) on sait que le bateau va se prendre l’iceberg dans Titanic, et ça fait partie du drame, parce qu’on sait que c’est inéluctable. A mes yeux, la mort de Rang était du même acabit: c’était une mort quasiment annoncée, même si pas littéralement, et j’ai pas de problème avec cela, cela ne rendait un personnage tragique que plus tragique encore. Après je fais partie de la team qui pense que la prévisibilité n’est pas toujours une mauvaise chose, pas plus que les clichés, mais que tout dépend de l’exécution. En l’occurence, l’exécution est bancale, mais le problème n’est pas la prévisiilité elle-même pour moi 🙂

    Et cette fois je garde ce commentaire pour s’il ne passe pas o_o
    <3

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