Ji Oh (Kim Rae-Won) se réveille, encore une fois. Et encore une fois, il ne sait ni qui il est, ni d’où il vient. Comment possède-t-il la capacité de maîtriser l’électricité ? Pourquoi le pourchasse-t-on sans relâche ? Quand il part en quête de sa véritable identité, sa route croise celle de Gu Reum, une inspectrice qui cherche à retrouver ses parents disparus. Ensemble, ils font face à des forces qui les dépassent.
Si des ordures comme vous sont humaines, alors je préfère être un monstre.
L.U.C.A.: The Beginning
J’ai eu la sottise de commencer L.U.C.A.: The Beginning alors qu’il venait à peine de commencer sa diffusion. J’ai mangé les quatre épisodes qui étaient sortis en une soirée, me suis jetée sur les trois suivants, laissée distancer à cause de spoils sur la suite qui m’inspiraient un certain scepticisme… pour finalement dévorer les cinq derniers épisodes, qui menaient à une fin explosive. Honnêtement, cela faisait des lustres que je n’avais pas été aussi marquée par la dernière scène d’un drama. Pour le résumer en une phrase : le scénariste de L.U.C.A.: The Beginning a un sacré culot, et je lui tire mon chapeau.
Chapeau bas pour le scénario…
C’est avec une certaine surprise que je me rends compte que Chun Sung-Il est aussi le scénariste de 7th Grade Civil Servant, car j’avais vraiment détesté ce drama. Mais L.U.C.A.: The Beginning m’a emportée dès le début, et si, arrivée à l’épisode 7, des spoilers m’ont longuement fait hésiter à poursuivre, je ne regrette absolument pas d’avoir terminé. La fin est mémorable. Jamais je n’aurais cru que ça arriverait. Je m’attendais à une recette un peu convenue, et j’ai eu… quelque chose de frais, de nouveau, d’inattendu. Un univers débordant de potentiel et de possibilités. Le début d’une nouvelle histoire.
(J’ai revu cette ultime scène une bonne dizaine de fois, je ne m’en lasse pas. Voilà vraiment ce que l’on appelle un final explosif.)
Alors bien sûr, ce n’est pas le genre de fin qui laisse indifférent : on aime ou on déteste, et si je suis vraiment ravie d’être dans la première catégorie, je reste bien consciente que ce n’est pas un dénouement qui siéra à tout le monde.
…et pour les personnages
L.U.C.A.: The Beginning aborde des tas de thèmes très lourds, mais la complexité de ses personnages, tous très intéressants et tellement humains malgré les atrocités qu’ils perpètrent, emporte l’adhésion dès le début. Impossible de catégoriser les uns et les autres comme « gentils » ou « méchants ». Des gens bien énoncent des horreurs sur le ton de l’évidence, tandis que des assassins chevronnés s’efforcent de protéger ce qui leur est cher. Au final, on peut être en désaccord avec leurs décisions, certes, mais on peut aussi très bien se mettre à leur place et on comprend parfaitement pourquoi ils ont fait ce choix. Tous sont dans une situation impossible et font de leur mieux… ce qui ne veut pas pour autant dire qu’ils aient raison.
Beaucoup se sont plaints de l’héroïne Gu Reum, arguant qu’elle était faible et faisait n’importe quoi dans la deuxième partie, qu’elle était mal écrite. Je ne suis pas d’accord : Gu Reum est une jeune femme plus ou moins normale qui se retrouve embarquée dans une histoire qui la dépasse complètement. Oui, elle s’en prend plein la figure et n’arrête pas de se faire balancer dans les murs, mais sa résilience n’est-elle pas, au contraire, admirable ? Battue et ensanglantée, elle se relève, encore et encore, et n’abandonne jamais alors qu’elle affronte des créatures, physiques et métaphoriques, bien plus puissantes qu’elle. Prise dans une situation inextricable, elle fait ce qu’elle pense être le mieux. Ce n’est pas parfait, non, mais c’est humain. Tout comme Ji Oh, elle fait ce qu’elle peut, c’est tout.
C’est beau
Si L.U.C.A.: The Beginning brille sur le plan scénaristique, la production n’est pas en reste ! De fait, que ce soit la musique, l’éclairage ou les effets spéciaux, tout est fait avec beaucoup de soin, jusqu’aux scènes d’action, joliment filmées et chorégraphiées.
Évidemment, cette excellence a pour contrepartie un certain réalisme qui fait que ce drama n’est pas pour les âmes sensibles : si vous ne supportez pas les expériences sur les humains (enfants compris) et les animaux ou tout simplement une bonne dose de violence, mieux vaut passer votre chemin. J’avoue néanmoins que je fais moi-même partie desdites âmes sensibles, et si j’ai grimacé de temps en temps et accéléré un peu ici et là, L.U.C.A. ne m’a pas empêchée de dormir.
Bref…
La fin n’est pas pour tout le monde, mais L.U.C.A. est un drama bien écrit, bien produit et bien joué, qui propose une exécution à la hauteur de son concept novateur… À voir !
Titre : L.U.C.A.: The Beginning
Nationalité : Sud-coréenne
Date de diffusion : 01/02/2021 au 09/03/2021
Avec : Kim Rae-Won, Lee Da-Hee, Kim Sung-Oh, Kim Sang-Ho
Nombre d’épisodes : 12
Genres : Action & Aventure, Thriller, Suspense, Science-fiction
Ma note : ★★★★★
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