Chong Ming Wei

Ce n’est pas des Jizhong que viennent tous nos maux, mais bien du cœur humain.

Chong Ming Wei

Trois ans ! J’avais perdu tout espoir de trouver un jour des sous-titres pour cette série, dont le résumé m’intriguait bien. Et voici Viki notre sauveur, qui débarque comme une fleur la semaine dernière et, sans crier gare, parachute le drama entier avec ses sous-titres. (Exception faite de l’épisode 18, mais sans alternative, on leur pardonne ce petit raté.)

Faux départ

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en lançant Chong Ming Wei, et j’avoue que les deux premiers épisodes m’ont fait un peu peur. De fait, ils ne présentaient vraiment pas l’héroïne sous un jour favorable, puisqu’elle semblait franchement incompétente voire stupide, et bien partie pour rejoindre les rangs de ces femmes « fortes » de dramas d’enquête qui insistent que le héros est coupable malgré toutes les preuves du contraire, puis ne cessent de le martyriser jusqu’au début de leur inévitable relation amoureuse.

En outre, il ne reluit pas non plus côté costumes et production. L’un des personnages, en particulier, arbore un habit qui en fera sourire plus d’un.

Néanmoins, j’ai été agréablement surprise par ce protagoniste dont le comportement un peu bêta et le grand sourire niais dissimulent un esprit vif et une floppée de ressources. Duan Rong, quant à elle, évite l’écueil tant craint et, si elle n’est pas la plus intelligente de toutes les héroïnes, reste attachante de par sa loyauté à ses principes. Son frère Duan Jin est sans doute le moins remarquable du lot, solidaire et présent, sans plus.

C’est un trio agréable à suivre.

Court mais intense

À l’heure où les dramas n’en finissent plus et se parent constamment d’épisodes inutiles pour le plaisir de gagner quelques sous supplémentaires, Chong Ming Wei brille par son format bref (vingt-quatre épisodes de vingt-cinq minutes chacun). Un format qui ne l’empêche nullement d’aborder des thèmes sérieux ou de faire grimper la tension. J’ai été surprise par la soudaine montée en puissance de la série dans les derniers épisodes, mais c’est un changement de rythme qui m’a beaucoup plu.

L’acteur Li Chuan, dans le rôle de Xu He Qiao, mérite d’ailleurs que l’on souligne sa prestation, car il pimente chaque épisode de par ses mimiques et son dynamisme.

Un peu d’espace

Mon seul vrai problème avec cette série, en vérité, c’est le cadrage. Je ne sais pas si c’est un problème de réalisation, de montage ou de caméra, mais quelque chose cloche.

Très franchement, il a fini par me faire sentir claustrophobe. La caméra est toujours si proche de tout que non seulement le spectateur n’a aucun des indices visuels qu’il attend, mais on a en plus l’impression de ne même pas pouvoir respirer. En fiat, j’avais même l’impression qu’on me tenait systématiquement la tête à deux centimètres de l’action. Et parfois cela n’avait vraiment aucun sens, comme dans cette scène où un personnage fait une remarque sur un pendentif… qui se trouve hors cadre…

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Bref…

Grâce à une romance discrète, des affaires intéressantes (quoique parfois prévisibles) et une belle prestation de la part de Li Chuan, Chong Ming Wei est un bon moment et ne se prend pas au sérieux. Les petits bonus de fin d’épisode forment un ajout bienvenu, et le format court permet de tout regarder d’un bloc sans difficulté. J’espère que nous aurons bien la seconde saison à laquelle il est fait allusion par deux fois, même si cela fait déjà trois ans.

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Titre : Chong Ming Wei

Nationalité : Chinoise

Avec : Li Chuan, Yu Yue, Chen Ye Lin

Date de diffusion : 11/12/2018 au 09/01/2019

Nombre d’épisodes : 24

Genres : Mystère, Amitié

Ma note : ★★★★☆