Tokyo Ghoul

Ken Kaneki, un étudiant timide, se fait attaquer par une goule. Mortellement blessé, il survit grâce à la greffe des organes de son agresseur. C’est le début d’une descente aux enfers pour Kaneki, devenu malgré lui un hybride mi-humain, mi-goule.

Manger pour vivre, Kaneki. Il faut manger pour vivre.

Tokyo Ghoul

Je regarde un tas de choses bizarres, en ce moment. Dieu sait que je suis loin d’être une fan d’horreur, mais j’ai commencé Tokyo Ghoul, et surtout, je l’ai fini. Et puis j’ai repris à la saison 2. Oui.

Un avertissement avant de commencer : cet anime n’est pas pour les enfants, les âmes sensibles, les cardiaques, les végétariens, etc. Plus sérieusement, si vous ne supportez pas la grenadine en quantité, le gore et les bruits de mastication, ne vous risquez pas à regarder Tokyo Ghoul, vous passerez la nuit à faire des cauchemars. Ou vous redécorerez votre divan/lit/fauteuil. (Après, c’est loin d’être aussi répugnant que Blood: The Last Vampire, par exemple.)

Cet anime m’avait surtout séduite pour son chara-design, mais le scénario n’est pas mal non plus. Le héros n’est pas ultra-puissant, mais il n’est pas faible pour autant. Disons qu’il lui faut juste pas mal de temps pour abandonner ses principes et comprendre que « manger ou être mangé, » eh bien, ce n’est pas de la blague. Haha. N’ayant jamais lu le manga, je ne peux pas dire à quel point l’anime lui est fidèle, mais la série se tient. Le héros lutte contre les instincts qui le poussent à dévorer tous les êtres humains autour de lui, contre sa nature d’hybride, contre la goule en lui. En gros, il essaie de rester humain alors qu’il ne l’est plus, et finit par apprendre à ses dépends que ne pas faire de mal aux gens, ça va cinq minutes, mais il y a un moment où il faut se réveiller si on ne veut pas que tout le monde finisse dévoré, y compris sa petite personne.

Tokyo Ghoul vaut le détour. Il est assez court, 12 épisodes, mais le graphisme et l’animation sont parfaits, l’histoire plutôt intéressante, les personnages, hauts en couleur. La transformation de Kaneki le plonge dans un monde dont il ignorait tout, y compris celui des goules pacifiques. Mais elles sont loin d’être majoritaires, et on en voit de toutes les couleurs. Le Gourmet Tsukiyama Shun, amateur de français, de mode et… d’autres goules, en est un bon exemple. La première répugnance passée, ce personnage flamboyant m’a bien fait rire.

Les goules pacifiques restent cependant des goules, je tiens à le préciser. Rien dans Tokyo Ghoul ne s’approche de près ou de loin du pays des bisounours. Touka n’hésite pas à aller casser de l’humain quand c’est « nécessaire », personne à part Kaneki ne se torture parce qu’il a, comment dire, cédé à ses pulsions, et les détectives anti-goules, quant à eux, massacrent joyeusement tout ce qui ressemble à un non-humain, innocent ou pas. Au final, c’est cette atmosphère terre-à-terre que j’ai le plus appréciée dans la série, de même que l’aspect plus ou moins réaliste du caractère des protagonistes. Mado, par exemple, complètement cinglé après on ne sait combien d’années de bons et loyaux services, le jeune détective Amon qui débute à peine et perd très vite ses illusions, Kaneki qui craque sous la pression, Touka qui reste toujours distante.

Mon principal regret, en fait, c’est qu’il faille aussi longtemps au héros pour se réveiller. Le générique de début (magnifique) nous laisse entrevoir dès le premier épisode la véritable nature de Kaneki, mais on ne l’aperçoit en vérité que quelques secondes à la toute fin de l’épisode 12, ce qui laisse sur sa faim, sans oublier sa relative passivité au long de l’anime. Certes, c’est compréhensible étant donné que le personnage s’accroche à son humanité, mais cela devient lassant au bout de quelques épisodes. En bref, on repassera pour la badasserie, mais j’ai de grands espoirs pour Tokyo Ghoul √A, la saison 2.

Malgré tout, Tokyo Ghoul se regarde avec intérêt, grâce notamment à une belle bande originale. La diffusion de l’OST complète a apparemment été repoussée jusqu’à mars 2015, mais voici néanmoins l’une des pistes parues:

Edit 25.03.2015 — Maintenant que l’OST complète est sortie, je veux partager avec vous cette piste sublime que j’attends depuis des mois et que je ne me lasse pas d’écouter. (Pour la meilleure partie, lancez-la 1:11). « Krieg » est également superbe, je vous la conseille.


Titre : Tokyo Ghoul

Nationalité : Japonaise

Studio : Pierrot

Date de diffusion : 03/07/2014 au 19/09/2014

Nombre d’épisodes : 12

Genres : Drame, Épouvante, Horreur, Psychologique, Fantastique, Gore.

Public Averti : Oui (violence)

Ma note : ★★★☆☆

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