Suite aux événements de The Lost Tomb, Wu Xie (Hou Ming Hao), Pang Zi (Zhang Bo Yu) et Zhang Qiling (Cheng Yi) embarquent avec Ah Ning (Lin Man) pour élucider la disparition d’une équipe d’archéologues au cœur d’un mystérieux tombeau sous-marin, 30 ans plus tôt.
Je me sens obligée de préciser, avant de commencer, que j’ai passé un excellent moment devant ce drama. Vraiment, je l’ai adoré, sinon je n’en aurais pas fait ma bannière de blog. Et je suis sûre que mes infortunés abonnés twitter ont été ravis quand j’ai enfin terminé de les inonder de tweets hilares.
Mais il était tellement inégal au niveau de la qualité qu’on ne peut pas dire non plus que c’était un bon drama. Ce qui est assez frustrant, car il comprenait vraiment de bonnes choses. (Et paradoxalement, quand j’y repense, je n’ai aucun sentiment négatif. Au contraire, je souris toute seule, c’est dire qu’il m’a laissé un bon souvenir.)
Le meilleur Triangle de Fer
La première épreuve, pour tout fan de The Lost Tomb qui commence une nouvelle saison, c’est de voir si on accroche au nouveau casting et à leurs dynamiques.
Ce Triangle de Fer est mon préféré. Wu Xie et Pang Zi s’entendent vraiment très bien, et leur dynamique est très naturelle, pleine de malice et d’humour bon enfant. J’ai adoré voir Wu Xie prendre confiance en lui et lâcher des vannes, une progression naturelle par rapport à son inexpérience dans The Lost Tomb. Pang Zi, de son côté, était tellement dramatique qu’il m’a fait mourir de rire en plus d’une occasion. De même, j’ai beaucoup aimé les scènes où l’on voyait Xiao Ge sourire doucement en écoutant les bêtises de ses deux compagnons devant lui.
Et en parlant de Xiao Ge… J’avoue volontiers que j’étais assez inquiète à son sujet, car je n’avais jamais entendu parler de Cheng Yi, et je m’étais attachée au Zhang Qi Ling de Huang Jun Jie. Sauf qu’au final, Cheng Yi est devenu la découverte de The Lost Tomb 2. Son Xiao Ge n’a pas besoin de mots pour s’exprimer, car tout se lit dans son regard, et il avait une alchimie incroyable avec le Wu Xie de Hou Ming Hao.
Sérieusement, je me suis tellement amusée à les voir se regarder dans les yeux pendant de longues minutes, encore et encore, à voir Xiao Ge sauver Wu Xie la demoiselle en détresse, et ainsi de suite. Ces deux-là dissimulaient à peine leur tension romantique (et oui, je sais bien qu’ils ne sont pas ensemble dans le livre, mais franchement, ce ne sont pas des regards amicaux ou fraternels, ça).
Par ailleurs, et bien que le rôle de Xiao Ge ne soit déjà pas facile à interpréter, c’est au cours des quelques épisodes pendant lesquels il a dû jouer un autre rôle que Cheng Yi m’a définitivement accrochée. Ce n’était que 4 ou 5 épisodes, mais il devait y montrer une vaste fourchette d’émotions, et il m’a bluffée. (J’ai depuis pu confirmer son talent et ses compétences d’acteur dans le très connu Love and Redemption).
Du queerbaiting?
Mon problème, c’est que vers la fin, la manière dont toutes ces relations étaient mises en scène frisait un peu trop le queerbaiting. Pourquoi ? Parce que l’amitié dans les médias, je sais à quoi cela ressemble. Ce que nous propose The Lost Tomb 2 n’en est pas. Les angles de caméra, les longs regards, l’infaillible dévotion de Xiao Ge et Wu Xie l’un pour l’autre, ou de Dou Cheng et Zhang Gaoyuan pour Zhang Buxun et réciproquement n’ont rien de platonique. Non, c’était clairement romantique, au point d’être qualifié par Pang Zi « d’histoire d’amour », tandis que l’un des trois hommes dit textuellement « j’ai donné mon cœur à la mauvaise personne » (en parlant de Zhang Buxun, un homme). Je ne vois pas comment on peut interpréter ça autrement.
Et en tant qu’amatrice de BL, de bromance et autres romances censurées, cela ne me dérange pas tant que cela vient d’une adaptation de BL, ou qu’il y a une intention marquée d’aller dans ce sens. Mais ce n’est pas le cas de The Lost Tomb 2, et cela me plaît moyennement. L’histoire de Zhang Buxun, digne d’un drama à part, m’a vraiment fait me poser des questions par rapport à la manière dont tout cela avait été écrit dans le roman d’origine. Car c’est une chose que ce soit l’intention de l’auteur, voilée pour questions de censure, mais c’en est une autre si c’est juste le scénariste en train de se moquer du monde.
« L’intrigue ? Fallait l’écrire ? »
De ce que j’en ai vu, la règle d’or des Lost Tomb se résume à ceci : ne jamais au grand jamais chercher de logique ou essayer de comprendre l’enchaînement des événements, car il n’y en a pas. Non, pour apprécier au maximum cette série, il faut plutôt s’installer confortablement avec une bonne boisson, des trucs à grignoter, et se marrer un bon coup devant ces événements sans queue ni tête à prendre au second degré.
En plus d’une floppée de scènes d’une lenteur affolante (je me suis tellement, mais tellement ennuyée entre les épisodes 8 et 16), The Lost Tomb 2 souffre ainsi d’un manque chronique de bon sens, ainsi que d’une surabondance de facilités scénaristiques. Comme des cavernes dont l’entrée, des décennies après avoir été forcée, est à nouveau intacte (et je suis désolée mais la roche, ça ne guérit pas, hein. C’est de la roche.), des objets volés qui réapparaissent dans les mains de leur propriétaire, ou encore des personnages qui arrivent à marcher au même rythme que des voitures. De nuit, et dans le blizzard.
« Comment ça, il faut gérer le budget ? »
Bon, je tiens tout d’abord à proclamer mon adoration pour le générique de début. Je ne l’ai pas sauté une seule fois en quarante épisodes. La musique, mystique et entraînante, se synchronisait très bien avec les images, et leur prêtait une ambiance qui correspondait très bien à un Lost Tomb.
Malheureusement, le reste de la production suit à peu près le même chemin que l’intrigue de la série. C’est-à-dire que ce sont les montagnes russes. Parfois, c’est vraiment excellent, et à d’autres moments, cela relève de l’amateurisme le plus total. On a des scènes sous-marines visiblement tournées dans l’océan avec des plongeurs confirmés, et dix minutes plus tard, tout le monde barbote à la piscine. On a des tombeaux où la lumière des torches parvient à peine à percer l’obscurité oppressante (comme il se doit), et d’autres où il existe la même mystérieuse source de lumière naturelle que dans The Lost Tomb.
Le son n’est pas en reste, puisque certains événements qui devraient vraiment faire pas mal de bruit (comme un type en train de se faire empaler par une grille) restent entièrement silencieux. C’est un poil gênant.
En gros, le problème, c’est que The Lost Tomb 2 a le budget le plus mal géré que j’ai vu de ma vie. D’habitude, on sait dès le début quels moyens un drama a à sa disposition. Ici, on voit clairement qu’il en a, mais ils en gaspillent une part non-négligeable dans des plans d’extérieurs et des scènes interminables mais inutiles (personnages qui crapahutent dans la neige, en plongée ou en voiture) alors qu’ils auraient été mieux employés à de meilleurs effets spéciaux, une meilleure bande-son, un meilleur scénariste, que sais-je !
Bref…
Je me rends compte, en me relisant, que j’ai beaucoup à dire sur ce qui aurait pu être mieux fait, mais la vérité, c’est que je me suis vraiment amusée devant The Lost Tomb 2. J’ai passé un certain nombre d’épisodes en avance rapide (si je devais ne souligner qu’un seul défaut dans cette production, je dirais que c’est son rythme), mais j’ai passé un super moment, j’ai beaucoup ri, et je me suis régulièrement pâmée sur 1. de copieuses quantités de PingXie, et 2. Cheng Yi.
Tldr; est-ce que je le recommande ? Oui, absolument !
Bonus
Quelques images de Cheng Yi en Xiao Ge, parce que je suis faible.
Titre : The Lost Tomb 2
Nationalité : China
Avec : Hou Ming Hao, Cheng Yi, Liu Xue Yi, Li Man
Date de diffusion : 06/06/2019 au 12/07/2019
Nombre d’épisodes : 40
Genres : Aventure, Mystère, Horreur, Bromance
Articles connexes : The Lost Tomb (présuite), The Lost Tomb 2: Explore With the Note (suite), Ultimate Note (suite), The Lost Tomb Reboot (suite), Voyage au centre de The Lost Tomb (guide)
Ma note : ★★★★☆
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