The City of Chaos

Dans la république fictive de Kalynsie, au carrefour de l’Asie, de l’Inde et de l’Europe, deux gangs connus sous les noms de Ding Sheng He et Seven Star Society s’affrontent chaque jour pour la domination de la ville de Lankupah. Quand Luo Jia (Li Guang Jie), un gangster enjoué, rejoint Seven Star Society, il se heurte immédiatement au taciturne Bai Zhen He (Yuan Wen Kang), un ancien des forces spéciales.
Pourtant, les deux hommes se rendent rapidement compte qu’ils partagent un seul et même but : révéler au grand jour et abattre l’immense trafic de drogue qui a causé la mort de leurs frères.

Si c’est si facile, d’oublier le passé, alors pourquoi je continue de souffrir ?

The City of Chaos

Je crois bien avoir trouvé la perle de mon année. À la sortie de The City of Chaos, il y a deux ans, je l’avais cherché partout, en vain. J’en avais oublié l’existence quand je suis retombée dessus, complètement par hasard, alors que je m’égarais dans les méandres d’IQIYI à la recherche d’un drama qui me ferait passer le goût amer laissé par The Song of Glory.

Je suis tellement heureuse que ce drama m’ait retrouvée, car après une telle déception, je voulais quelque chose de complètement différent, quelque chose de marquant, et croyez-moi quand je vous dis que The City of Chaos, unique en son genre et récompensé par 5 prix amplement mérités, a parfaitement rempli son office.

50 nuances d’humanité

On ne peut parler de The City of Chaos sans commencer par les personnages, ces personnages incroyables et vivants, si bien écrits qu’il est presque impossible de haïr ne serait-ce qu’un seul. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tous complexes et, finalement, humains. Aucun d’entre eux n’est 100% mauvais. Même les « méchants » aiment, saignent, souffrent, et on ne peut s’empêcher de s’y attacher, même à contrecœur.

Et bien sûr, le duo principal brille encore plus. J’ai tellement aimé leur combat pour faire de leur mieux malgré les circonstances plus que difficiles desquelles ils doivent s’accommoder. Bai Zhen He, en particulier, cet homme si juste, si aimant, si droit, qui en voit de toutes les couleurs et ne cesse d’être bousculé par ses amis comme par ses ennemis, m’a vraiment touchée. Bai Zhen He, c’était le père fatigué des garnements Luo Jia et Yu Yong Yi, la voix de la raison dans un trio composé aux deux-tiers de grands fous, le médiateur entre deux caractères emportés, le protecteur silencieux qui se tient en retrait et souffre en silence. C’est l’homme que tout le monde adore et ne peut s’empêcher de blesser.

Une photographie au poil

La production, quant à elle, n’a rien à envier à l’écriture. L’éclairage et la palette de couleurs du drama offrent un spectacle visuel vraiment magnifique, grâce à de savantes combinaisons de jaunes vifs et de gris, de noirs et de rouges, de bleus profonds,… J’avoue m’être repassé plus d’une scène juste pour le régal des yeux.

Les posters aux-mêmes, au final, donnent une assez bonne idée de la qualité esthétique du drama. Il y en avait beaucoup, tous plus soignés les uns que les autres. Les graphistes qui y ont travaillé ont vraiment mis la gomme. Je les ai tous mis sur MyDramaList, donc si ça vous tente d’aller les regarder, vous pouvez cliquer ici.

Intrigue, rythme,… tout y est.

Après tant de dramas historiques chinois, bien connus pour leurs épisodes « filler » et leurs intrigues mollassonnes par endroits, The City of Chaos m’a apporté tout ce dont j’avais besoin en termes de suspense et de cadence soutenue. Ici, pas le temps de s’ennuyer : l’histoire est très bien écrite et menée à toute vitesse, tout en laissant leur place à des scènes amusantes pour permettre à l’audience de se délasser un peu entre deux moments de tension. Ces moments de détente n’interrompent jamais l’histoire, parviennent même à apporter quelque chose de nouveau aux personnages. Je pense notamment à cette scène, merveilleuse, où deux gangsters impitoyables dans la rue improvisent une danse hilarante pour dérider l’épouse mécontente de l’un d’entre eux.

Ainsi, ces instants comiques nous apprennent à connaître encore mieux tous ces personnages, à découvrir de nouvelles facettes de leur caractère. J’ai beaucoup ri devant The City of Chaos… tout comme j’ai beaucoup pleuré.

(Ce qui n’arrive pas beaucoup, pour info. De mémoire, j’ai dû pleurer devant trois dramas dans toute ma vie.)

Je dois également tirer mon chapeau devant la révélation la plus incroyable qui soit. Je ne l’ai jamais vue venir, et j’en ai crié de surprise tellement j’étais aux anges.

Non à la romance

Soyons franche, The City of Chaos aurait bien pu se passer des romances. L’histoire de Luo Jia avec Lin Xi passe encore, bien que je ne sois pas une grande fan de l’actrice Jiang Pei Yao, dont la fourchette d’expressions se réduit à celle ci-dessous une fois qu’on commence à lui consacrer plus de 5 minutes par scène.

La romance de Bai Zhen He, en revanche, ne m’a pas plu. Je comprends pourquoi elle est là, mais je n’aime pas du tout la fille en question. Certes, elle a ses moments, et sa personnalité extravertie compense bien le tempérament taciturne de Bai Zhen He. Mais d’un autre côté, j’ai une profonde antipathie pour les personnages féminins qui se permettent de faire des remontrances à tout va et s’incrustent sans vergogne là où elles ne sont pas invitées. Surtout que Bai Zhen est quand même beaucoup plus âgé et plus expérimenté qu’elle, et a des problèmes autrement plus importants que les broutilles dont elle voudrait qu’il s’occupe…

Au final, cependant, cet aspect romantique demeure suffisamment secondaire dans The City of Chaos pour ne pas être très dérangeant. Hailan comme Lin Xin sont des personnages qui restent très en retrait, et leurs scènes ne cassent jamais le rythme.

Et puis de toutes façons, ce sont clairement ces deux-là, le vrai couple, avec leurs expériences et leurs convictions partagées.

Bref…

Bien que la fin ait été un poil rapide (j’aurais aimé savoir ce qu’il advient de quelques personnes à la sortie un tantinet précipitée), The City of Chaos est un drama fantastique.

Il est très intense, oui (pour tout vous dire, je le regardais dans la journée, et le soir, je me tapais des barres devant The Lost Tomb pour me détendre un coup après des heures de suspense et de « chocs émotionnels intenses »), mais j’ai passé un super moment devant. La musique, très simple (sur une base de piano, de guitare et de cordes), se marie parfaitement à l’atmosphère et la sobriété de la série. Combinée à de très belles couleurs, c’est un bonheur visuel et auditif.

À voir absolument.


Titre : The City of Chaos

Nationalité : Chinoise

Avec :  Li Guang Jie, Yuan Wen Kang, Clara Lee

Date de diffusion : 18/10/2018

Nombre d’épisodes : 24

Genres : Gangster, Suspense, Mystère, Thriller

Ma note : ★★★★★

Où le regarder : IQIYI (les deux premiers épisodes sont gratuits)

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