Night Watchman’s Journal

Bien qu’héritier légitime du trône, le prince Wolgang (Jung Il-Woo) mène une vie solitaire hors du palais depuis son enfance. C’est à la suite de sa rencontre avec la shamane Do Ha (Go Sung-Hee), qu’il se retrouve peu à peu impliqué malgré lui dans les intrigues de la cour et, surtout, les noirs desseins du puissant mage Sadam.

En vous, je vois l’espoir.

Night Watchman’s Journal

Ça commence bien…

La première fois que j’avais vu passer Night Watchman’s Journal le costume de Go Sung-Hee (Do Ha) m’avait fait fuir : une fille en jupe et qui montre autant de peau sous la dynastie Joseon… sans parler de sa coiffure, eh bien disons que c’est franchement trop fantaisiste pour moi. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et quand je me suis finalement donné la peine de lire le résumé, j’ai décidé de donner sa chance à ce drama. Disons que l’expérience aura été particulière.

Night Watchman’s Journal : Chroniques de la lenteur

Je préfère prévenir à l’avance, ce drama est sans doute le plus lent que j’ai vu de ma vie. Après deux épisodes d’enfance (qui ne sont pas désagréables), la première partie ne sert qu’à mettre les choses en place et à établir les relations entre les personnages. Malheureusement, il n’en ressort pratiquement rien.

Cela commençait bien, pourtant. Pour une fois, une famille royale pour une fois unie, des ministres qui ne passent pas tout leur temps libre à comploter et un jeune prince visiblement aimé de tous. Que demande le peuple ? Clairement rien, tout le monde est très content.

Enfin, jusqu’à l’obligatoire bain de sang. Adressons ainsi un grand bravo à l’acteur Choi Won-Yeong, dont l’interprétation du roi Hae Jon était à glacer le sang.

Démarrer en trombe… s’enliser aussitôt après

L’histoire n’avance pas très vite et les discussions de cour sont horriblement casse-pieds. Les intrigues de la reine-mère et du Premier ministre sont assez fatigantes, d’autant plus qu’ils font franchement n’importe quoi et qu’on ne sait pas sur quel pied danser quand il s’agit de leurs intentions. De manière plus générale, il y a des rebondissements, mais l’ensemble reste statique: tout le monde campe sur ses positions. Entre le forgeron qui ne fait rien, Moo-Seok qui reste loyal au roi, le méchant qui lâche ses affreux fantômes pratiquement au hasard et le roi qui est complètement barjo, rien ne change.

Tout le monde s’acharne juste à dire des choses affreuses à ce pauvre Wolgang (à croire qu’ils sont tous complètement aveugles) sans lui donner sa chance. Seul le prince évolue doucement, mais c’est lent, lent, lent. Quant à la quête de Do Ha, elle passe à la trappe à l’épisode 6 (tout comme les plans du sorcier).

Et ça continue…

La deuxième partie est un peu mieux, mais ne parvient toujours pas à exploiter à fond tout le potentiel de l’univers.

Les personnages se sont enfin trouvés (et encore…), et l’on rentre dans le vif du sujet (à savoir les Veilleurs de Nuit), mais on est assez déçu par un tas de petites choses qui s’accumulent et par certains rebondissements franchement ridicules. L’entraînement des Veilleurs, par exemple, dure exactement 20 minutes et se résume à se faire marquer au fer pour établir un lien entre son arme et son esprit. On attendait quand même quelque chose d’un peu plus… renversant. La reine-mère et le premier ministre sont incapables de décider qui, de Kisan ou Wolgang ils veulent sur le trône. Do Ha ne sert franchement à rien. Sadam est fatiguant, ses scènes sont trop longues, et ses manières de serpent sont proprement insupportables.

Alors oui, Wolgang reprend doucement le dessus dans cette deuxième partie et prouve à tout le monde que non, il n’est ni stupide, ni égoïste, ni irresponsable, ni faible, etc. etc., mais c’est tellement, tellement lent! Et malgré tout ce qu’ils ont fait ensemble, les personnages principaux ne se font pas confiance, ce qui est assez triste entre membres d’une même équipe.

La malédiction de la second lead

Enfin, Soo Ryung est ennuyeuse à mourir. C’est une petite peste, une enfant gâtée qui fait un caprice et qui trépigne quand elle n’obtient pas ce qu’elle veut. En l’occurrence, son caractère égoïste lui fait causer du mal à tous ceux qui l’entourent: elle ne se soucie de personne d’autre qu’elle-même, et les protestations de son amour pour l’homme et non le prince ne trompent personne.

En plus, elle se fait royalement manipuler au passage, ce qui ne la rend que plus exaspérante. Et n’oublions pas l’incurable bêtise dont elle fait preuve tout en conservant un petit air supérieur qui donne envie de la gifler chaque fois qu’elle apparaît à l’écran. J’imagine qu’on peut féliciter l’actrice pour son excellent jeu: Soo Ryung occupe à présent la première place sur ma liste des personnages les plus antipathiques au monde.

Un + pour la bromance

Bref, ce n’est qu’à partir de l’épisode 20 que j’ai vraiment commencé à passer un bon moment devant cette série. C’est à ce moment-là que la relation entre Wolgang et Moo-Seok prend un véritable tournant. Moo-Seok finit (enfin !) par comprendre quel roi lui sera loyal et quel roi le jettera aux chiens.

Ainsi, et plus que l’histoire d’amour entre Wolgang et Do Ha, c’est le lien entre le prince et l’homme du roi qui m’a le plus intéressée. Parce que Wolgang est si désespérément seul au début qu’il n’a personne vers qui se tourner en cas de pépin. Parce que Moo-Seok est si évidemment en train de gâcher sa vie en servant le roi Kisan. Et parce qu’on n’attend finalement qu’une seule chose: qu’il ouvre les yeux et rejoigne Wolgang.

Côté musique, enfin, l’OST est assez moyenne. Le seul titre qui se détache un tant soit peu est « Can’t Say I Love You, » de Changmin, et quelques pistes de bande-son qui ne sont pas sans évoquer Gu Family Book, véritable merveille musicale et visuelle. Celle qui s’en rapproche le plus est ma préférée, « Karma. »

Bref…

Une déception. Si Jung Il-Woo incarne un prince relativement intéressant et attachant, on regrette de ne pas en voir plus. Quant aux personnages qui l’entourent, à l’exception de Moo-Seok et Rang, ils ne sont tout simplement pas à la hauteur, ce qui est fort dommage ! Nul doute que Night Watchman’s Journal aurait pu être passionnant si des personnages comme Do Ha et Soo Ryung avaient été plus développés, plus intenses, plus puissants, et si l’ensemble des acteurs avaient plus de présence à l’écran. En l’occurrence, et je l’avoue avec regret, en l’espace de 24 épisodes, je n’ai pratiquement rien ressenti.

La série se laisse regarder malgré tout, ne serait-ce que pour Jung Il-Woo, entraperçu dans The Moon That Embraces the Sun, à qui le rôle du prince esseulé et malheureux va—ici—comme un gant.

Il faut aussi et surtout mentionner la petite Kang Ji-Woo, adorable Rang, dont les intonations pleines de sincérité vous iront droit au cœur. Une actrice à suivre, à n’en pas douter. Précisons au passage que, à l’âge de 6 ans, elle a déjà tourné dans 5 dramas et 1 film.


Nationalité: Sud-Coréenne

Avec: Jung Il-Woo, Go Sung-Hee, U-Know Yunho, Seo Ye-Ji, Kang Ji-Woo

Date de diffusion: 04/08/2014 au 21/10/2014

Nombre d’épisodes: 24

Genres: Historique, Politique, Fantastique, Fantômes, Romance, Action

Ma note: ★☆☆☆☆

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