Zhao Yunlan (Bai Yu), chef de l’unité spéciale de la police chargée d’enquêter sur les crimes surnaturels, rencontre le professeur Shen Wei (Zhu Yi Long), qui semble mystérieusement lié à un nombre grandissant d’affaires. Alors que Yunlan et Shen Wei se rapprochent, leurs secrets sonneront-ils la fin de la paix ténue qui dure entre humains et esprits depuis 10 000 ans ?
Eh bien bravo, Guardian. Bravo. Je suis officiellement au bout de ma vie. Cela fait quelques temps que je suis en quête de bons dramas BL, ce qui est fort difficile à trouver, surtout lorsque l’on tente de quitter la sphère des protagonistes étudiants nigauds, et Guardian était donc une véritable trouvaille. Bien sûr, il avait un certain nombre de défauts, mais la romance principale (car oui, c’est une romance, et je ne comprendrai jamais ceux qui peuvent prétendre le contraire !) porte avec brio la série du début à la fin.
Une bromance ? On vous croit…
Zhu Yi Long et Bai Yu donnent une vie propre à leurs personnages. La dévotion silencieuse et l’intensité tranquille de Shen Wei m’ont captivée dès son apparition à l’écran, mais plus il interagissait avec Yunlan, et plus mon coeur se brisait pour lui. Zhu Yi Long a un jeu de regards absolument stupéfiant, et je compte à présent suivre ce talentueux jeune acteur avec la plus grande attention.
Bai Yu, de son côté, ne déçoit pas, et incarne avec foi un Zhao Yunlan rusé, passionné, protecteur, et je… je viens tout juste de finir la série, et les mots me font défaut pour en parler. La relation qui se tisse doucement entre ces tempéraments diamétralement opposés — Shen Wei, l’introverti, le silencieux, et Yunlan, l’exatraverti, le communicatif — et pourtant si semblables de par leur passion, leur propension à prendre sur eux pour protéger ceux qu’ils aiment, semble trop puissante, trop profonde pour en parler avec justesse. Bien sûr, origines de la série oblige, aucune scène explicite n’apparaît nulle part, mais il n’en est nul besoin pour comprendre la nature des sentiments qu’éprouvent Shen Wei et Zhao Yunlan l’un pour l’autre. Leurs regards à eux seuls en disent long, même si l’équipe de production est tout de même parvenue à glisser çà et là quelques bribes qui parlent d’elles-mêmes.
Un exemple qui ne spoile pas grand-chose : dans l’épisode 6, Zhao Yunlan demande à une suspecte où elle a acheté sa veste, car il veut « acheter la même à sa copine ». Devinez qui se pointe avec ladite veste dix épisodes plus tard ? Surprise ! Shen Wei.
En fait, cela fait tout simplement beaucoup de bien de voir deux hommes adultes que leur attirance mutuelle ne dérange pas le moins du monde. Au lieu de balancer du « je ne suis pas gay » à droite et à gauche (oui, Advance Bravely, c’est à toi que je pense), ils acceptent tout naturellement la place que l’autre a prise dans leur vie et vont de l’avant, égaux à eux-mêmes.
Ce n’était pas parfait non plus…
Bon, on ne va pas se voiler la face, la série avait son lot de défauts. L’intrigue était criblée de trous, une tonne d’événements tragiques auraient pu être évités, les effets spéciaux allaient d’acceptables à très mauvais (même s’il est clair que ce n’est pas par manque de bonne volonté), et pour être franche, on aurait pu couper les deux-tiers des histoires des victimes et personnages secondaires, car elles avaient une vilaine tendance à traîner sans apporter quoi que ce soit à l’intrigue principale.
Mais comme mentionné plus haut, ce n’est pas pour ces éléments que vous regarderez Guardian, mais plutôt pour l’étonnante alchimie de Zhu Yi Long et Bai Yu, et l’histoire d’amour épique à laquelle ils donnent vie, et qui ne manquera pas de vous briser le coeur. Vous le regarderez pour la manière dont Shen Wen et Zhao Yunlan se regardent, et pour ce murmure, un souffle de Shen Wei : « tu en vaux la peine », et pour la certitude que Yunlan ferait n’importe quoi pour lui. Vous le regarderez, parce que comment résister à l’histoire d’un homme qui en a attendu un autre pendant plus de 10 000 ans ?
Un bel hommage à la force humaine
Et vous le regarderez également car Guardian est une véritable ode au courage. Le courage de ceux qui voient et survivent à toutes sortent d’horreurs, et continuent pourtant de se relever sans faillir, persévérant jusqu’à leur dernier souffle. Shen Wei, Zhao Yunlan, Zhu Hong, Chu Shuzhi,… que leur douleur soit physique ou mentale, qu’elle vienne de leur cœur ou de leur esprit, ils s’accrochent et vont de l’avant. C’est un message important que Guardian s’efforce ainsi de faire passer : un message d’espoir, de confiance, et de résilience.
Enfin, il faut aussi souligner le personnage de Zhu Hong, que la série s’abstient de transformer en fangirl ivre de jalousie. Malgré ses sentiments pour l’un de nos deux héros, elle reste forte, honnête, directe et ne s’en laisse compter par personne, l’élu de son coeur y compris. C’est une qualité et un personnage que j’ai d’autant plus appréciés qu’il est difficile de trouver des personnages féminins bien écrits dans les dramas BL.
Bref…
Regardez Guardian. Vous passerez peut-être en avance rapide au bout d’un moment, mais les interactions des deux personnages principaux sont un véritable bonheur. Elles vous briseront le cœur, vous feront glousser et sourire d’une oreille à l’autre.
Et je suis désolée, mais avez-vous vu la perfection qu’est Zhu Yi Long ? Il est tellement magnifique que mon cœur se serre à chaque fois que je le vois…
Petit aparté pour conclure
[ALERTE AU SPOILER] Je regarde toujours la fin avant de commencer un drama, c’est pourquoi j’ai longuement hésité avant de commencer Guardian lorsque j’ai appris comment il se terminait. Ce qui m’a convaincu de me lancer n’est autre que Priest, l’auteure du roman dont est adapté le drama.
Elle qui a donné à nos chers Weilan le Happy End qu’ils méritaient dans son livre, a été tellement dégoûtée par la fin de la série, qu’elle a décidé d’ajouter un épilogue au roman expliquant que le drama n’est autre qu’une réalité alternative dans laquelle Yunlan reste coincé jusqu’à ce que Shen Wei vienne à sa rescousse. En d’autres termes, tout est bien qui finit bien, et nos chers héros obtiennent ainsi la vie longue et prospère qu’ils méritaient. Pour moi, savoir cela a fait toute la différence… [FIN DU SPOILER]
Vous pouvez lire le roman traduit en anglais ici.
Titre: Guardian
Nationalité: Chinoise
Avec: Bai Yu, Zhu Yi Long
Date de diffusion: 13/06/2018 au 24/07/2018
Nombre d’épisodes: 40
Genres: LGBTQ+, Fantastique, Policier, Romance
Ma note: ★★★★☆
ou peut on lire le livre en français car le drama m a laissé sur ma faim oui j ai adoré les deux acteurs trop bein
Il n’est pas sorti en France, on ne peut donc le lire qu’en anglais.